1870-1879

1870
10 mai : Trois tonnes de houilles nécessaires au fonctionnement de la machine à vapeur de la pépinière d’Orléansville, livrés à la commune par le sieur Legembre négociant d’Alger pour une somme de 117 francs.
19 mai : Travaux d’aménagement de la rue d’Isly (centre ville d’Orléansville). Dans sa session de ce jour le conseil municipal, précise que les travaux de cette nouvelle rue, sont sur le point d’être achevés.
11 et 12 juin : Un gigantesque incendie est déclaré à Pontéba durant deux jours. Dégâts importants.
13 septembre : Arrêté du préfet d’Alger (M. Warnier) à l’effet de dissoudre les conseils municipaux des communes du département d’Alger. Le lendemain il fait publier un arrêté portant création de 15 nouvelles communes (dont on cite Bou-Medfaâ ; Aïn Sultan ; Affreville y compris Lavarande ; Montenotte). Le 18 du même mois, il révoque officiellement tous les maires et adjoints des communes du département et le 25, il sera procédé aux élections municipales pour l’élection de nouveaux conseils. Le 13 octobre : M. Camille Boudet, ancien conseiller municipal en 1867 et adjoint au maire du conseil dissous, élu maire d’Orléansville.
07 novembre : Camille Boudet décide d’ester en justice le sieur Fénéon, conseiller municipal, demeurant à Orléansville pour diffamation et injures à l’encontre du conseil municipal. « Attendu que le sieur Fénéon, chef de section au chemin de fer s’est rendu coupable du délit de diffamation envers le corps municipal de la commune d"Orléansville en proférant dans un lieu public (ndlr café des sieurs Roy frères) en présence d 'un grand nombre de personnes contre ce corps constitué des injures diffamatoires les plus caractérisés en les traitant de brigand, vaurien, lâche, misérables et autres expressions plus ignobles les unes que les autres. »
Mardi 27 décembre : Au moment où le mois de ramadan tire à sa fin, la commune d’Orléansville commence l’exécution des travaux d’ensemencement et de labours par les «touiza ». A cet effet 100 charrues sont réquisitionnées.

1871
18 février : Achèvement du barrage de Pontéba après 32 mois de travaux.
10 mars : Naissance à Orléansville de Joseph Robert (futur maire d’Orléansville (1919-1929). Père du célèbre lexicographe français Paul Robert (1910-1980), l’auteur du dictionnaire de la langue française «le Petit Robert ».
20 mars : Lettre du chef du génie d’Orléansville, par laquelle il informe le maire que les dépenses des travaux de construction de la porte de la gare s’élèvent à ce jour à 7128 f 54. Il signale par ailleurs que la porte est fonctionnelle.
25 mars : Un blâme est infligé au médecin Marcailhon d’Aymérie, pour avoir refusé de soigner, un arabe malade, et dépourvu d’argent.
31 mars : Expiration du marché passé entre la commune d’Orléansville et le sieur Bourgand, pour la fourniture de la houille servant à l’alimentation de la machine à vapeur de la pépinière.
Mars : Une dispute éclate à Orléansville entre des indigènes arabes et des sujet israéliens qui a failli tournée au vinaigre.
06 avril : La police signale, qu’en plein jour (midi), un vol est commis par des sujets arabes à Orléansville. .
30 avril : En raison de l’hostilité de la population arabe dans plusieurs localités contre le sujet européen, le conseil municipal d’Orléansville propose une souscription pour l’achat d’une mitrailleuse.
Lundi 08 mai : Une gratification globale de 700 f est accordée pour l’ensemble du personnel communal constitué de 13 agents (Pacot secrétaire général de la commune ; Girardot ; Mohamed ou Ali ; Suberville ; Laguilhac ; Roux ; Candella ; Belloir ; Bret ; Seris commissaire de police ; Ahmed ben Zian ; Djilali oul Reïs ben Caddour ; Conseron) pour les efforts exceptionnelles déployées en présence de l’effervescence arabe au lendemain de l’insurrection d’El-Mokrani.
09 juillet : Un incendie se déclare dans l’église d’Orléansville qui est détruite. Dégâts importants.
21 novembre : En vertu de la circulaire n° 5558 émanant du préfet d’Alger, M Camille Boudet maire sortant de la commune d’Orléansville, procède à l’installation du nouveau conseil municipal composé de douze membres : Annét Guignette, conseiller général à la préfecture d’Alger, élu maire ; le Dr Marcailhon d’Aymerie, adjoint pour la section du chef-lieu. Se trouvant à Alger, Ahmed ben Zian n’a pu assisté à la séance d’installation du conseil municipal.

1872
Septembre : Début de l’opération du recensement quinquennal à travers la commune d’Orléansville.
01 novembre : M Pierre Audoux nommé secrétaire en premier de la mairie d’Orléansville en remplacement de M Bourdon relevé de ses fonctions.
30 novembre : A la suite de l’élection d’Adolphe Thiers (1797-1877), en qualité de premier Président de la III république, le conseil municipal de la commune d’Orléansville, présidé par son maire M. Guignette, transmet une adresse de bienvenue.
10 décembre : Pour être sorti de ses attributions (adresse au président Thiers), un blâme sévère est infligé au conseil municipal de la commune d’Orléansville par le préfet d’Alger.

1873
13 août : Bouziane El-Kalaï (1838-1876),le célèbre bandit d’honneur de Mascara, déleste El-Hadj Mohamed Ibn Abdellah, un riche d’Orléansville, sur le chemin de retour la Kalaâ-Orléansville à bord de son calèche ( après avoir rendu visite à sa fille).
13 novembre : En conformité avec la lettre n° 27 du 11 du mois, émanant du sous préfet de Miliana (dont dépendait administrativement la commune d’Orléansville), Michel Comprédon, adjoint pour la section au chef-lieu, est élu en qualité de maire de la commune d’Orléansville en remplacement de M Guignette démissionnaire au mois d’octobre. L’ancien maire Camille Boudet quitte la salle en signe de protestation, en compagnie des deux conseillers indigènes musulmans (Moctar bel Arbi et Ahmed ben Zian).

1874
05 Février : Mr Jean Claude Gautevin est nommé secrétaire de la mairie d’Orléansville avec un traitement annuel de deux mille quatre cent francs, en remplacement de Mr Pierre Audoux démissionnaire.
24 mars : Arrêté n° 35 du maire d’Orléansville, portant nomination de Mr de Mons en qualité de médecin civil de la commune, en remplacement de Mr Michel démissionnaire.
04 avril :Un nouveau conseil municipal composé de 13 membres est installé à Orléansville, sous la présidence de l’ancien maire de la ville, M Camille Boudet.
29 avril : Jean Bonopéra, autorisé par arrêté du sous préfet de Milianah, à ouvrir et exploiter un café à la rue d’Isly (centre ville d’Orléansville).
07 mai : M’hamed ben Caddar ben Kella, recruté en qualité de chaouch auprès de la mairie d’Orléansville, en remplacement de Djillali Ouled Djelloul Berafsi, relevé de ses fonctions.
17 mai : Charles Henri Laudy, nommé secrétaire en chef de la mairie d’Orléansville, en remplacement de M. Gouttevin, relevé de ses fonctions.

1875
Février : Mise en régie de l’abattoir de la commune d’Orléansville.
12 avril : Arrêté du préfet d’Alger Brunel, portant nomination de M. Valesqui en qualité de maire d’Orléansville en remplacement de M. Boudet démissionnaire.
27 juillet : Décret portant création de l’arrondissement d’Orléansville (rattachée jusque là à l’arrondissement de Miliana).
Septembre : Mr Ahmed ben Zian, est nommé Caïd des marchés de la commune d’Orléansville.
04 décembre : Le sieur El-Hadj Mohamed ben Abdellah El-Kalaï, un riche de la ville, autorisé à ouvrir un café maure dans le fondouk qu’il occupe rue d’Illens à Orléansville

1876
11 janvier : Vu les travaux de réfection que l’on exécute au pont en fer du chéliff, le maire, fait interdire, à tous cavalier ou conducteur de voiture, de traverser le dit pont au trot ou au galop de son cheval.
21 janvier : Le maire d’Orléansville, autorise le sieur Martial Robert (grand-père du célèbre lexicographe français, auteur du dictionnaire de la langue française, le Petit Robert), à réparer la façade de sa maison sise rue d’Isly et à faire des dépôts de matériaux sur la voie publique ( actuellement cercle de l’ASO).
05 septembre : Hadj Mohamed El-Aoued, cordonnier indigène autorisé par la municipalité d’Orléansville, à construire une baraque de 3 mètres sur 3 mètres sur la place du marché aux grains.
19 septembre : Début du mois de Rhamadan, le maire autorise les cafetiers indigènes de tenir ouverts leurs établissements jusqu’à minuit.
16 novembre : Le sieur Miloud bel-Hadj, commerçant à Orléansville, autorisé par le maire pour placer une enseigne sur la façade de son magasin situé rue de Rome
25 novembre : Le sous-préfet de l’arrondissement d’Orléansville autorise les sieurs Duzer père et fils propriétaires à Orléansville, à l’effet d’exploiter une voiture publique entre Ténès-Orléansville et vice-versa pouvant transporter 13 personnes (trois de coupé, quatre de cabriolet et six d’intérieur).
Mardi 19 décembre :Retenue disciplinaire de 10 francs infligée par le maire de la commune d’Orléansville à M’hamed ben Caddour ben Kella chaouch de la mairie pour avoir été resté couché chez lui toute la journée du lundi 18 décembre après avoir passé la nuit du dimanche 17 décembre au bal.
Mercredi 20 décembre : Le sieur Jean Baptiste Pacot, nommé en qualité de secrétaire de la mairie d’Orléansville en remplacement de M. Audoux démissionnaire.

1877
Mai : M. Brunel, préfet d’Alger, entreprend une visite officielle à Orléansville.
22 juin : Nomination de Kaddour Ben Tegher en qualité de chaouch de la mairie d’Orléansville en remplacement de M’hamed ben Caddour ben Kella relevé de ses fonctions.
24 septembre : Madame Marie Eléonore Croquet, en religion sœur Julie, nommé directrice de l’école publique d’Orléansville en remplacement de Madame Serp, sœur Louise.
Décembre : Pluies torrentielles enregistrées dans la région Chélifienne, causant une importante crue de l’oued Chéliff qui avait atteint un débit de 1.448 mètres cubes. (in revue africaine n° 79, première partie année 1936 P. 263).

1878
01 janvier : Ahmed bel Hadj M’hamed dit Cherchali, agent de police de 2ème classe à Orléansville, est nommé à la première classe au traitement annuel de 960 francs.
28 janvier : A la suite des élections municipal des 6 et 13 janvier 1878, pour le renouvellement du nouveau conseil municipal constitué de 12 conseillers, qui est installé : Hypolite Geoffroy (maire).
01 mars : Madame Chenon nommé en qualité de gardienne de cimetière de la commune d’Orléansville, en remplacement de son mari empêché pour cause de maladie.
26 avril : Le préfet d’Alger décide l’expropriation pour cause d’utilité publique, d’un terrain appartenant à M. Casanova, pour l’emplacement d’un marché arabe à Orléansville.
Avril : Le conseil général du département d’Alger, vote les fonds nécessaire pour la construction de la prison civile d’Orléansville.
14 juillet : Plantation : la commune d’Orléansville, décide d’engager les travaux de plantation suivant à travers le territoire de la commune : sur la conduite d’eau du Tsighaout ; à l’avenue du cimetière qui se trouve au confluant du Tsighaout et du Chéliff ; à la pépinière qui se trouve en contrebas de la machine à vapeur de la commune.
14 novembre : A la suite d’une correspondance, transmise par le maire de Saint-Germain-en Laye (France) au maire d’Orléansville, tendant à obtenir un fond, pour élever un monument à la mémoire du président Adolphe Thiers décédé en 1877. Le conseil donne son avis favorable à cette proposition.
09 décembre : Désormais, les cours d’arabe, sont dispensés à l’école d’Orléansville.

1879
22 mars : Le conseil municipal de la commune d’Orléansville, décide l’organisation d’un bal au profit des pauvres et l’octroi d’une subvention de 140 francs.
23 mars : Changement de la tenue du jour du marché hebdomadaire de Malakoff (aujourd’hui Oued-Sly, chef-lieu de commune, situé à 12 km à l’ouest de Chlef), tous les lundi au lieu du samedi.
27 mars : Le conseil municipal de la commune d’Orléansville, accorde une subvention de 4355 francs, pour la consolidation du barrage de Tsigaout.
22 avril : Dépêche de M le préfet d’Alger n° 4627, relative à diverses irrégularités signalées à M le ministre de l’Intérieur par la Cour des comptes, concernant l’examen des comptes de la commune, pour les exercices de 1871 à 1876 et portant entre autre irrégularité, le paiement de l’indemnité de 2000 francs allouée au maire depuis cette époque, et qui pourrait être considérée comme indûment payée.