Jeudi 16 mars 1961 :
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Juin 1976 :
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13 août 1995:
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Mercredi 02 octobre 1996 :
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Ahmed Klouch est né à la Ferme (Hay El Houria [Chlef
]) le 09 août 1943. Après des études primaires, il choisit l’athlétisme. Vite, il se fera remarquer et se qualifie à 17 ans et 1/2 pour le championnat de France de Cross Country en 1961, organisé à l’hippodrome du Tremblay dans la banlieue parisienne qu’il remporta avec brio devant les plus chevronnés de l’épreuve. C’était le dimanche 12 mars 1961.
44 ans après la disparition tragique du grand champion (25 décembre 2005), nous nous sommes rapprochés de sont frère Abdelkader ( 66 ans), notaire à Chlef, pour nous informer sur le déroulement des faits depuis sa qualification jusqu’à son assassinat
survenu dans la nuit du jeudi 16 mars à la sortie nord de la Ferme
. Sans plus tarder, nous laissons la parole à notre interlocuteur pour nous éclairer sur le parcours d’un de nos valeureux et glorieux fils qui est allé au-delà des mers, damner le pion aux favoris Wadoux et consorts.
Le dimanche matin de ce 12 mars 1961, Ahmed Klouch (17 ans ½), avec son dossard n° 01, s’aligne pied nus (en plein période de carême), pour prendre part au championnat de France junior de cross country, organisé à l’hippodrome du Tremblay ( près de Paris), en présence d’une grande affluence de 7000 spectateurs venus tôt le matin pour suivre le déroulement de l’épreuve et voir à l’œuvre l’insurmontable, grand favori, qui est ce Jean Wadoux. Il y a également d’autres grands coureurs tels que Trichet (qui deviendra plus tard un haut fonctionnaire de la banque de France), Le Borgne. Guennaoui Bahloul (grand ami de Klouch), est là pour s’aligner aussi à la course.
Dès le coup de starter, le petit memouche (surnom donné à Ahmed Klouch), se tient dans le peloton de tête et suit avec un œil attentif le rythme de la course. Confiant en ses capacités, il se maintient longtemps aux commandes. Lorsque, le starter, annonce aux athlètes qu’il ne restait qu’un tour à parcourir, Klouch accéléra et démarra en trombe, distançant ses concurrents. Après un long sprint, le starter, revint à la charge et annonça qu’il avait erreur et que la course devait encore se prolonger d’un autre tour. Klouch extrêmement épuisé, rassembla tous ses efforts et s’élança de nouveau dans la course. Heureusement pour notre petit champion, une pente se présenta à lui et il réussit a récupérer de ses forces, avant d’aborder la côte suivante. Il repartit à toute allure en direction du sacre final en distançant son poursuivant Trichet qu’il le devança de quelques 50 mètres. Reçu à l’arrivée comme un véritable champion. Alain Mimoun, le médaillé d’or des jeux olympiques de Melbourne en 1956, s’approcha de notre frêle champion, le prit dans ses bras et s’exclama à tue tête : « il est tout en or, il est tout en or ». Notons que Jean Wadoux, n’était que l’ombre de lui-même, car il abandonna la course. Guennaoui Bahloul, termina avec une méritoire 15ème place. Qu’importe, Memouche est champion.
Dès l’arrivée, le terrain de l’hippodrome est envahi par les journalistes et reporters de presse française et étrangère. Klouch est assailli, chacun voudrait prendre à chaud les premières impressions d u médaillé. De grosses cylindrées de la presse écrite française (l’Humanité, le Parisien Libéré, France-Soir, l’Equipe etc…), interviewer Ahmed Klouche. La F..F.A (Fédération Française d’Athlétisme), le désigna illico presto, comme capitaine de l’équipe de France junior de Cross Country qui devait prendre part le 26 mars 1961, au cross des nations de Nantes (qui deviendra championnat du monde du cross country par la suite).
Cette victoire est sur toutes les lèvres à Paris et en France. La communauté algérienne, établie en Métropole, déguste à sa façon le grand sacre de son champion. Klouch qui y est fêté comme un véritable héros de cette année 1961. Le lendemain, lundi 13 mars, les journaux et mass- médias s’emparent de l’évènement et titrent en gros caractères à la une, la victoire de Memouche. Partout, où il est apparu pendant ces quatre jours, il est salué comme un grand seigneur. Sa personnalité, s’emparait de tous les regards : hommes, femmes, enfants et vieillards dégustaient la fine silhouette venue de la Ferme, faubourg d’Orléansville.
Cependant à Alger, Orléansville (Chlef
) et beaucoup d’autres villes algériennes, toute une population musulmane est en liesse. Elle venait d’apprendre qu’un petit algérien d’à peine 17 ans, est sacré champion de France. Tout le monde attendait le retour de l’enfant prodige dans les jours à venir. Ahmed Klouch, s’impatiente de revenir au bercail pour fêter comme il se doit au milieu des siens son succès. C’est long d’attendre encore trois jours pour pouvoir enfin profiter du ciel clément d’Alger et avaler les 200 km de la vallée du Cheliff, pour pouvoir enfin arriver chez lui.
Le jeudi 16 mars au petit matin, le grand champion scrute enfin l’air pur de cette Algérie martyrisée et blessée. Il est là pour consoler ses concitoyens. Il est fêté comme il se doit. Les journalistes et reporters de la presse sportive accourent pour enlever quelques bribes d’interviews. L’Echo d’Alger, le Journal d’Alger, la Dépêche quotidienne et plusieurs autres titres sont ici présents. Il s’exprime sur les ondes de radio Alger. L’après midi, il s’engouffre dans le train en partance de l’Agha en direction du terroir - en compagnie de son ami de toujours - Guennaoui Bahloul-. Après quatre longues heures, le train
se range au quai de la gare d’Orléansville. Ahmed Klouch, vêtu de son kaway, traînant son sac de sport en bandoulière, s’engage dans la rue d’Isly (aujourd’hui rue des Martyrs) avec un pas pressé pour se rendre au domicile familial.
Peu avant la rupture du jeûne, Memouche se présente devant le seuil de la maison. Des You You assourdissants qui déchirent les cieux. Les membres de la famille congratulent le champion. Tout d’un coup, le canon a tonné, annonçant la rupture du jeûne.
Ahmed, rompit le jeûne en compagnie des membres de la famille, qui avait quatre moudjahiddines invités, dont Si Salem et Hamadouche dit Si Zoubir ( Président d’APC de Zeboudja après l’indépendance [aujourd’hui décédé). Une longue discussion s’engagea entre le groupe. On alluma le poste T.S.F et on entendit sur les ondes de radio Alger, l’interview réalisé auprès du champion qui écoutait attentivement sa voix. A ce moment précis, Si Salem, interrompit le silence qui régnait et lança en direction du jeune champion : « ne me dis pas, que c’est toi, qui intervient à la radio ? ». Ahmed rétorqua sur le champ : « Bien sûr, que c’est moi ». Puis, continua : « Vous m’avez promis, que si je gagnerai la course, vous me m’emmènerez à Tunis ». A cet, instant Si Salem, resta un petit moment songeur, puis répondit : «Oui, maintenant, ton vœu est exaucé, je vous t’emmènerais à Tunis, parce que tu es devenu champion de France. Tu vas à Tunis pour consolider l’équipe du FLN ». On frappa à la porte. Des amis d’Ahmed dont Hadj Haddi et les frères Aïchouba demandaient à le voir.
Après les embrassades et accolades, le jeune champion accompagné du groupe de jeunes, se dirigea au café de Hamouda Bouzidi pour se distraire pour quelques temps. Une demi heure ne s’était pas écoulée et on entendit un coup de feu qui venait du côté de la maison familiale des Klouch. Ahmed, très désemparé, s’excusa auprès de ses amis pour rentrer chez lui. On lui proposa même de passer la nuit chez eux, mais il craignait que le groupe de Moudjahiddines soit encerclé. A peine s’était-il séparé de ses amis, qu’une rafale d’arme à feu se fit entendre cette fois-ci. Il faut préciser, que le couvre- feu instauré pour le mois de Ramadhan débutait à 21 h 30.
Du côté de sa maison familiale, on ne s’inquiète pas outre mesure pour lui, pensait qu’il passerait la nuit chez sa grande sœur à la Bocca Sahnoune. On craignit pour la sécurité du groupe de l’A.L.N qui entendit cette rafale et on lui aménagea un refuge de fortune dans des bottes de foins. On monta la garde jusqu’à 4 heures du matin. Dès l’aube les membres des moudjahiddines se retirèrent et disparurent.
Au petit matin de ce vendredi 17 mars 1961, Abdelkader, son aîné, quitta la maison familiale en se dirigeant au centre ville d’Orléansville. Chemin faisant, son attention est attirée par une flaque de sang stagnante au bord de la chaussée. Une fois au centre ville, il acheta chez le buraliste l’Echo d’Alger et le Journal d’Alger. En feuilletant le journal, il vit le portrait de son frère et à ce moment une réflexion spontanée lui vint à l’esprit : « Ils l’ont tué et maintenant ils publient sa photo ! ». A ce moment précis, le lieutenant de la S.A.S, Mr. Delecour apparaît dans sa 2 C.V. Monsieur, en sa qualité de responsable des activités sportives au sein de l’armée, avait remarqué les qualités d’Ahmed et s’était mis à l’encourager dans la voie qu’il s’était tracée. Ils était aux petits soins avec lui et le conseillait souvent. Il était scandalisé, il aborda Abdelkader et lui apprit qu’il a été tué par mégarde par une patrouille qui était embusquée dans les parages. Djilali, l’autre frère du champion, vint en direction du groupe, les yeux hagards. Ils lui annoncèrent qu’il est mort. Il balança un grand coup de poing sur le capot de la Citroën. Sans savoir comment, les trois hommes se dirigèrent d’un pas pressé en direction de la morgue de l’hôpital civil de la ville. Là on découvrit le chahid, sur une civière, son corps inerte, la tempe perforée (l’énigme est là et la version officielle des autorités militaires ne collait guère [Abdelkader déclara, qu’en 1990, il avait rencontré à Alger Si Salem lors du congrès de la wilaya IV qui lui dit n’avoir jamais été d’accord avec la version d’une mort accidentelle).
On ramena le corps à la maison et on se prépara pour l’enterrement qui devait se dérouler ce jour du vendredi à 15 heures au cimetière de Sidi Ameur. Le capitaine Raïs, arriva et voulant convaincre son monde, il dira que le jeune champion a été surpris au-delà du couvre-feu par une patrouille. Après avoir été pris a bord de la Jeep, un geste maladroit d’un des soldats qui l’accompagnait, fit partir une balle qui terrassa le champion. Puis il annonça à l’assistance, que le général Jean Gracieux souhaiterait assister à la cérémonie d’enterrement et ils se sont convenus pour 15 heures.
A 13 heures, le corps recouvert de la bannière vert et blanc (couleurs de l’emblème national), porté dans un cortège funèbre émouvant et dans un recueillement absolu, se dirigea en direction du cimetière. Les militaires qui montaient la garde, avisèrent leurs supérieurs du déroulement de la situation. Aussitôt alertés, ils arrivèrent en trombe et constatèrent que l’enterrement prévu pour 15 h avait été avancé à 13 h, ce qui ne permit pas au général d’y assister. Le capitaine Raïs, risqua une petite observation à ce sujet, ce à quoi lui répondit promptement le père du défunt : « Vous l’avez tué, pourquoi voudriez-vous assister à ses funérailles ? ».
Le Champion de France, désigné comme capitaine de la sélection française, ne la conduira pas à Nantes le 26 mars 1961, ils en décidé ainsi. Pour rappel uniquement, le préfet de l’époque Sadek Ourabah, avait reçu la veille de l’assassinat, un télégramme émanent du ministre français de la jeunesse et des sports, Maurice Herzog ( vainqueur de l’Annapurna en 1952) par lequel il exhorte le chef de l’éxécutif du département à veiller personnellement sur la sécurité du jeune champion Ahmed Klouch.
« Klouch (A,S.S.M.A.), vainqueur du «National» juniors ». Ce flash de l'agence A.F.P, reçu dans nos rédactions dimanche dernier n'a 'pas vraiment produit l'effet d'une bombe. Nous nous y attendions quelque peu, mais incertitude subsistait néanmoins.
Ahmed Klouch, né le 9 août 1943, nous paraissait en effet encore trop fragile moralement pour affronter une épreuve telle que le championnat de France. Disputer pour la première fois un championnat national et enlever le titre paraissait trop beau. Klouch avait dominé durant la saison algéroise de cross-country, ses rivaux. Un seul avait tenu compagnie à la vedette de l'A.S.S.M.A., son camarade de club et de travail Guennaoui. Lui seul, peut-être, devait connaître la véritable valeur de Klouch pour avoir partagé ses séances d'entraînement à Orléansville, où ils sont tous deux élèves au Centre d'apprentissage professionnel.
Guennaoui avait une fois battu Klouch, mais il n'était de secret pour personne que Klouch avait voulu là remercier son copain des durs moments en lui laissant les honneurs de la victoire. Pour les autres cross algérois, nos deux compères se contentaient de faire le trou dès le départ et de continuer leur randonnée de concert, sans trop se soucier de ce qui se passait derrière eux. Leurs entraîneurs Bentoumi ou Mechkal se contentaient de régler l'allure de ces deux magnifiques machines à courir.
La première grande bagarre, Klouch, l'a livrée à Lille, en janvier, pour le cross de "La Voix du Nord ", C'était le test initial, le premier déplacement, le premier trac. Trois cents coureurs au départ, klouch termine quinzième, Le plu. Dur avait été fait, il était dans le bain. Honorable classement quand on pense que le jeune Orléansvillois avait découvert le cross…, quatre mois plus tôt (en octobre), lors des championnats des Foyers sportifs. Car Klouch et sorti de l'ombre grâce aux sondages des moniteurs des F.S: dans la région orléansvilloise. Ce qui nous prouve, une nouvelle fois, que le travail dans la masse des obscurs, est toujours rentable et que c'est par là que commence la sélection.
C'est hier que nous avons retrouvé notre champion de France.
Nous l'avons revu tel qu'il était avant départ: simple, timide, naturel, nullement grisé. Quand on lui dit qu'il est le meilleur junior français en cross, qu'il est un nouveau Mimoun ("Paris-Jour"), il secoue la tête et on a l'impression d'avoir dit une bêtise. Pour lui, rien n'a changé, il est toujours Klouch de l'A.S.S.M.A. Il a gagné dimanche mais cela n'a rien dans sa vie, si ce n'est qu'une joie passagère, dimanche après-midi. Dimanche soir, il a fait la fête: il est allé dans une cinéma de Paris. C'est là peut-être sa plus grande joie.
Le recordman du monde du 1.500 m, NOUREDDINE Morceli, impérial ce dimanche soir à Stuttgart sur la finale de sa spécialité, a fait retentir l'hymne national "Kassaman " à l'issue de sa victoire en 3'3"24 devant l'Espagnol Cacho et le Somalien Bile.
Nullement dérangé par la récente affaire qu'il a eue avec la Fédération internationale, Morceli a indiqué que " j'ai voulu notamment démontrer au cours de cette finale du mondial, à certaines mauvaises langues qui disaient que Morceli avait peur du mondial, que je suis le meilleur sur la distance ".
NOUREDDINE, qui est entré en contact directement après la finale avec son père à Ténès pour recevoir les premières félicitations familiales, n'avait aucune difficulté pour dominer ses adversaires qui ne lui sont pas étrangers.
Contrairement à Barcelone où Morceli traînait une blessure, cette saison il s'est présenté au mondial en pleine forme et les 3'29" réalisées à Narbonne (France) et les 2'13" aux mille mètres démontrent ses capacités de cette année.
Sur la piste, Morceli a, dès le départ, préféré contrôler la course que plusieurs athlètes ont voulu guider, notamment le Somalien Abdi Bile et l'Espagnol Fermin Cacho.
Restant en seconde position, l'Algérien a très bien contrôlé l'épreuve avant d'attaquer à l'entrée du dernier 400 mètres pour devancer Bile et Cacho qui ont tenté de revenir mais en vain.
L'accélération de Morceli a été tellement rapide que la lutte derrière s'est limitée pour la seconde place, remportée finalement par le médaillé d:or de Barcelone, Cacho devant Bile.
Le rythme relativement rapide donné à la course ne pouvait être au désavantage de Morceli qui avait raté les records de sa spécialité et du 3000 m d'un cheveu.
Entre suivre la course et la mener, Morceli a préféré la seconde solution " car, a-t-il dit, dans ce genre d'épreuve, il faut faire attention aux bousculades et autres agressions des athlètes, beaucoup plus intéressés par l'ordre des places ".
Le vice-champion Fermin Cacho a failli abandonner après avoir été bousculé dans la mêlée, " heureusement, j'ai pu tenir l'équilibre, a-t-il déclaré, et revenir à ma place, ajoutant que je suis content de ma seconde place occupée derrière un grand champion ".
L'ancien champion du monde, le Marocain Saïd Aouita, devait dire pour sa part à l'APS, après avoir félicité l'athlète pour sa victoire, que " Nouredine est un grand athlète et la victoire d'aujourd'hui ne fait que confirmer ses capacités d'un athlète complet ".
" Le Marocain Taki qui est resté dans le groupe de tête, a-t-il ajouté, a été d'un grand apport pour Morceli qui a réussi à partir seul, ajoutant que Morceli a démontré qu'il est le meilleur et le plus fort de tous ".
Une fois de plus, à l'issue d'une saison foudroyante, en attendant les meetings de fin de saison et la finale du Grand Prix, Morceli a réussi à monter sur la plus haute marche du podium mondial et à démontrer notamment que l'échec de Barcelone où il a été pris en sandwich par les athlètes kenyans, éliminés cette fois-ci en demi-finale, n'était qu'un accident de parcours.
De l'avis de Saïd Aouita, Morceli a un avenir radieux devant lui au cours duquel, il aura à battre des records el à remporter des titres.
31 mai 1896 :
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Juin 1898 :
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Octobre 1917:
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02 avril 1961:
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Vendredi 26 octobre 1984 :
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05 mai 1895 :
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Dimanche 31 juillet 1910 :
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Dimanche 21 août 1910 :
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27 novembre 1910 :
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Dimanche 11 novembre 1910 :
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18 octobre 1954:
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Hachemi Abdelkader (76 ans), vit aujourd’hui à Chettia, tout seul dans un petit appartement trois pièces dans un anonymat total. Quant à son ami Frisso (de son vrai nom Tarfaoui Mohamed), ancien moudjahid, mène une vie paisible à Frères Abbad (banlieue de Chlef
). Les champions sont condamnés à mourir à petit feu.
Un des meilleurs éléments du club cher à l’ami Papinaud : Abdelkader Hachemi, a vu le jour le 3 novembre 1930 à Orléansville
Hachemi signe sa première licence au Vélo-Club d’Affreville, sous les couleurs desquelles il remporte de nombreuses places d’honneur et gagne notamment un Grand Prix du Riz, à Relizane (Oranie).
Il vient habiter Saint-Raphaël en 1954 et signe à l’Omnium Sports Raphaëlois, club avec lequel il participe à diverses épreuves et où il se distingue.
En 1955, il signe au Vélo-Club de Fréjus. Sous ce maillot il remporte, en 1956, le Grand Prix des Parfums à Grasse. La même année, il est premier de sa catégorie dans le circuit du Théâtre
Les couleurs de la Roue d’Or seront certainement souvent à l’honneur dans les semaines à venir, grâce à Hachemi dont le mérite est d’autant plus grand que exerçant la profession de maçon il ne peut s’entraîner que le soir après son travail, chose qu’il fait assidûment
Hachemi Abdelkader (76 ans), vit aujourd’hui à Chettia
UN DE « LA ROUE d’OR »
Extrait d’un journal français - sans date
(département d’Alger). Il est venu tout jeune à la bicyclette, en suivant les traces de son oncle, dont il empruntait par ailleurs le vélo, Dekkiche, qui eut son heure de célébrité sur les routes d’Afrique du Nord.
Romain. La même saison lui permet de remporter également Cannes-Sellians. Depuis 1957, il court pour la Roue d’Or, pour laquelle il remporte de nombreuses places d’honneur. La saison en cours n’a pas mal débuté pour lui : 5ème à Carcés derrière Salvador et Gil, le 8 mai ; il fait 12ème au Grand Prix Martini à Nice, le 15, pour finalement terminer 2ème ce dernier dimanche à Théoule, devant Rospide, de Rocheville.
, tout seul dans un petit appartement trois pièces dans un anonymat total. Quant à son ami Frisso (de son vrai nom Tarfaoui Mohamed), ancien moudjahid, mène une vie paisible à Frères Abbad (banlieue de Chlef
). Les champions sont condamnés à mourir à petit feu.
A Oran les miracles n’ont pas lieu qu’une fois. L’an dernier déjà, il pleuvait à versant à midi et le soleil réapparut pour le départ du critérium de « l’Echo d’Oran ». Il en a été de même cette année et la pluie cessa juste à temps après être tombée en abondance toute la matinée.
Réjouissons- nous pour nos confrères oranais dont l’épreuve a connu son succès habituel, succès qui démontre combien les courses en circuit telle celle que l’ASPA organise dimanche sur les quais d’Alger, sont prisées par le public.
Bakered d’Isy vous décrit par ailleurs le comportement des vedettes métropolitaines et étrangères qui, pour la plupart, animeront samedi et dimanche les deux épreuves du week-end cycliste algérois.
Considérée sur le plan nord-africain la deuxième édition du critérium d’Oran nous a valu quelques satisfactions grâce à la belle tenue de l’Algéro-oranais Belkacemi, du Marocain Remangeon et du petit crack du VC Témouchentois Hernandez.
Devenu Oranais depuis deux ans, Belkacemi, qui se révéla à Alger sous les couleurs du SCAffreville, s’est taillé un magnifique succès en s’octroyant la troisième place au classement général, dans le sillage de Hassenforder et Caput, mais en devançant au sprint des hommes de classe tels Bernard Gauthier et Bouvet.
Le poulain de l’USMO et de la dynamique agent général des cycles Aleyon à Oran, Mme Alvarez, a couru avec beaucoup de tête, restant dans le peloton pour partir avec la dernière échappée - la bonne- à 2 tours de la fin.
Sur sa condition actuelle, Belkacemi qui termina notre grand prix routier en bon rang l’an dernier, sera encore plus dangereux cette année. Les Nord-Africains à l’honneur
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Dimanche 16 janvier 1910 :
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Janvier 1910 :
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Dimanche 08 mai 1910 :
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Samedi 18 mars 1989 :
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Lundi 06 janvier 1992:
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Mars 1997 :
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Au risque de nous tromper, Abdelkader Benbouali est le deuxième footballeur algérien à avoir été international avant la seconde guerre mondiale, il n'a été précédé à ce niveau que par Sid Ali Benouna, qui avait joué son premier match internations en 1935.
Plus exactement, c'est en 1937 que Benbouali devient international à quatre reprises. A cette époque, il jouait comme arrière au F.C Sète, aux côtés de ce même Benouna qui évoluait comme ailier gauche, au moment où le célèbre joueur hongrois Konary dirigeait l'attaque sétoise.
Cela nous incite à dire que, si l'enfant d'El-Asnam est arrivé à ce stade, c'est sans aucun doute, par sa volonté, sa régularité mais surtout par son sérieux depuis son jeune âge.
D'autres footballeurs algériens ont également brillé, en tant que professionnels durant cette décennie de 1930-1940, sans toutefois être des internationaux.
Nous saisissons cette circonstance pour citer certains d'entre eux, ne serait-ce que pour mémoire.
En 1932, le Boufarikois Omar Kessentini jouait au Red Star de Paris, l'autre Boufarikois Maâmar Belhadj évoluait au Stade de Reims en 1934. Alors que le Mascaréen Aoued Meftah opérait entre 1933-1938 à Fives-Lille, Stade de Rennes et Antibes. Moh Saïd Benarab de Dellys, jouait en 1936 aux Girondins de Bordeaux. Rabih d'El-Asnam, était en 1935 à l'Olympique de Marseille. Gnaoui Souilem d'Oran a joué entre 1936 et 1938 à Fives –Lille et au Red Star de Paris. Gogo Nemeur d'El-Asnam, a évolué à l'OGCNice et au Havre entre 1936 et 1938. Chibani Abdelkader d'Oran a joué en 1938 au Red Star de Paris et Missoum d'Alger au F.C.Sochaux.
Maintenant, pour ne pas trop s'éloigner de notre sujet, parlons donc de Abdelkader Benbouali et précisons que durant toute sa carrière, il n'avait côtoyé enfin de compte que des stars du football.
En 1929, alors étudiant au lycée de Ben Aknoun, Abdelkader, âgé de 17 ans, fut repéré lors des matches entre étudiants, par le surveillant général du lycée, il l'invita alors à signer une licence au grand club des universitaires, le RUA d'Alger, une équipe célèbre par excellence en ce temps.
Après quelques rencontres, jouées en catégorie junior, Benbouali, un garçon plein de technique, est intégré en équipe première au poste d'arrière-gauche. Il est pris en main par le goal international du RUA Cottenet, gardien de but de l'équipe de France.
Benbouali a joué pendant deux saisons, le temps de perfectionner merveilleusement son style aux côtés de grands joueurs tels les frères Roger et Raymond Couard, Lucien Jasseron pour ne citer que ceux-là, autrement dit le RUA des années 1930-1938 était l'une des plus fortes équipes d'Afrique du Nord.
En 1931, le docteur Benkheïra Benbouali, l'oncle de Abdelkader qui était installé à Montpellier et connaissait la valeur de son neveu, le fait inscrire dans l'équipe amateur du S.O.Montpellier puis professionnel de 1932 à 1935 toujours comme arrière, un poste où il donna pleine satisfaction aux dirigeants du S.O.M et à ses coéquipiers où figurait notamment l'international Girard, (l'inter de l'équipe de France).
En 1936, Benbouali a rejoint Sid Ali Benouna, natif comme lui d'El-Asnam, au F.C.Sète, un club où figurent aussi des joueurs de haut niveau, comme l'avant-centre hongrois Korany ou l'arrière Fanquès. L'algérien allait séjourner encore pendant deux saisons, durant lesquelles il gagne avec le F.C.Sète le championnat de France de première division en 1937 et la coupe de France en 1938. Avec ces performances, Abdelkader a vu sa carrière prendre l'allure d'une dimension internationale et reçut des offres de l'Olympique de Marseille, il signa en 1938 pour une bourse d'un montant de 250.000 francs de l'époque, il allait encore une fois, côtoyer de célèbres footballeurs tels Bastien, Zateli Aznar, ou encore la perle noire Larbi Benbarek.
La mensualité de Benbouali était égale à celle des vedettes de l'équipe de Marseille, cela confirme en quelque sorte sa valeur de joueur professionnel, au point où les responsables olympiens lui ont fait obtenir un sursis du service militaire, jusqu'à l'âge de 24 ans, puis il est intégré aux tirailleurs avant d'être rappelé pour une année en 1940, passée, à la caserne d'Agen. Quelques mois plus tard, il est démobilisé à Blida à l'âge de 29 ans.
Benbouali revient après la démobilisation dans sa ville natale Orléansville
Atteint par l'âge, Benbouali, se retire définitivement des compétitions sportives pour se consacrer à ses obligations professionnelles, de cadre de l'hydraulique jusqu'à sa retraite.
Il convient de préciser que Abdelkader Benbouali est né le 25 octobre 1912 au Douar Temdrara à El-Asnam, fils de l'agha Mohamed Benbouali et il est l'oncle de la martyre de la guerre
Abdelkader Benbouali a été arrêté en 1957 pour des activités politiques. Il devait sa mise en liberté à un lieutenant français du camp, supporter de l'Olympique de Marseille, se rappelait de Abdelkader lorsque celui-ci portant les couleurs de l'OM et le maillot tricolore de la sélection française de 1936 à 1938, (4 sélections) alors qu'il jouait au Football Club de Sète, période durant laquelle, il garde les plus beaux souvenirs de sa carrière.
Hélas le tremblement de terre de 1954, de la ville d'El-Asnam a coûté très cher à Benbouali et sa famille. Cependant il met cela sur le compte du destin "mektoub Allah" tout comme son arrestation d'ailleurs qui a laissé également des séquelles préjudiciables auprès des siens.
- Abdelkader Benbouali devait s'éteindre en mars 1997 à Alger à l'âge de 85 ans.
(El-Asnam) et joue pendant une saison au (G.S.O) Groupement Sportif d'Orléansville
, puis il passe comme entraineur de l'équipe musulmane de l'A.S.O, pendant quelques temps avant de s'occuper d'une autre formation de la région, celle de l'OCBOFde Oued El Fodda dépendant de l'entreprise Campenon Bernard de la ville et jouant en division d'honneur.
de libération, Hassiba Ben Bouali.