Recherche
Cheliff, grenier de l'Afrique

Zone de lecture

Pages d’histoire

Administration

Société civile

Accéder aux archives
« Mars 2024  
Dim Lun Mar Mer Jeu Ven Sam
          1 2
3 4 5 6 7 8 9
10 11 12 13 14 15 16
17 18 19 20 21 22 23
24 25 26 27 28 29 30
31            

I- Aspects géologiques et climatologiques (1ère partie)

GENEALOGIE D’UNE NATION

________________________

TRIBUS ET MODE DE VIE DANS LA VALLEE DU CHELIFF

Aspects géologiques et climatologiques (1ère partie) .

Par Boudjemaâ Haichour - Universitaire

El Moudjahid du 20/071997 .

Aujourd’hui, nous nous consacrons aux tribus de la vallée du grand Cheliff. Une région dont le destin eut la malédiction de la structure géosismique de frapper dans la profondeur même d’un existentialisme déchiré par autant de peine.

S’étendant sur environ 35 km de longueur, la plus orientale de ces plaines, celle de Djendel, tourne le dos à la Mitidja et s’individualise par une grande netteté. Entre le plateau de Médéa qui atteint un millier de mètres et les monts du Zaccar qui culminent à 1579 mètres, celui du djebel Ganntas ne dépasse guère 800 mètres, dominant le plus souvent la plaine. Le Cheliff se fraye un passage dans la région médiane jusqu’à hanter les hauteurs ravinées du djebel Doui et pénétrer la plaine des Attaf. Pourtant, la montagne paraît proche. La masse de l’Ouarsenis s’annonce par les mamelons dénudés et ravinés, et des agiles du miocène. Au nord, faisant suite au massif de Miliana, des chênes verts et quelques boisements barrent l’horizon de manière continue. A l’ouest, la plaine d’El Attaf se termine au pied des monts des Beni Rached ou colline des Ouled Abbès, Après son confluent avec l’Oued Fodda, pour continuer sa course vers l’ouest, le Cheliff +++++++ dont l’obstacle que dresse devant lui le dos-d’âne des terrains pliocènes. Passé ce denier le Cheliff retrouve le paysage de la plaine alluviale, un paysage plus varié, plus complexe. Au nord, les collines des montagnes rouges dominent le Cheliff où le vert et l’ocre de quelques pins paraissent arrêter l’extension de la plaine prés de la route de Ténès à Chlef.

Tout un décor d’une ampleur à partir de Merdjat Sidi Ahmed. Tous ceux qui ont traversé Chlef en saison chaude conservent un souvenir accablant. Une région « baignée de flammes ». La température explique l’intensité de l’évaporation, même si le Cheliff est toujours présent ici comme ailleurs : dans notre pays, la plaine attire l’homme. La vallée du Cheliff est considérée par les géologues comme une zone effondrée à ondulations anticlinales et synclinales qui constituent le synclinorium chélifien d’un style tectonique sans commune mesure. Alors s’établit l’hydrographie du Cheliff, héritière d’un bras de mer qui , au cours des temps néogènes, fut un trait dominant et à peu près permanent de la structure de l’ouest de notre pays. Son sol façonné par d’importants mouvements orogéniques, ne peut être qu’instable et une région sismique des plus connues. Un sol surchauffé dont le régime thermique montre bien l’originalité chélifienne. Au total, un climat de caractère continental, aux étés très chauds, aux hivers tièdes avec un printemps écourté et un automne très bref. L’auréole forestière est loin d’être continue et souvent les massifs qui plongent vers la plaine étaient des versants sinon complètement dénudés, du moins recouverts de maigres formations, d’un maquis dégradé comparable à une peau de panthère. Voyons maintenant ce qui caractérise la vie de ses habitants et l’évolution de la sociologie tribale dans la vallée du Cheliff.

ASPECTS ETHNOLOGIQUES ET GENRE VIE CHELIFIENS .

En fait, on ne sait à peu près rien sur la préhistoire des plaines du Cheliff. Il est certain que les versants de la vallée furent occupés de bonne heure comme en font foi plusieurs découvertes dans le Dahra ou sur le flanc septentrional de l’Ouarsenis. Il en fut probablement de même des plaines chélifiennes sans que l’on puisse donner des précisions. L’histoire garde longtemps le silence sur les plaines du Cheliff. Carthage n’a point fondé de colonies à l’intérieur des terres du Cheliff ni installé des comptoirs comme ceux d’Iol (Cherchell). Gumsgu (prés de Gouraya). Gardil (l’embouchure de l’oued Dmous) et Cartennae (Ténès). Ont dit que le nom de Zucchabar (celui de Miliana sous l’occupation romaine) est d’origine phénicienne. Par contre rien ne prouve que les phéniciens sont descendus jusqu’au Cheliff, peut être à Ténès ou les phéniciens ont exploité une mine de cuivre. Quant à l’occupation romaine, les découvertes faites par les Français ont montré des ruines d’habitations, murs d’enceinte, vestiges de fortins, travaux hydrauliques, mosaïques, vases, monnaies,etc.

Là aussi, on peut avancer que la colonisation française ne s’est intéressée, pour des raisons qu’on connaît, qu’à, la civilisation romaine. Castellum Tingitanum (Chlef) était un poste fortifie qui devait défendre la région. On y trouve une grande villa avec un tombeau souterrain de 15 à 18 mètres de diamètre divisé en compartiments et recouvert extérieurement d’une mosaïque. Bien avant le Ve siècle, la pax romana connut des moments difficiles et les cités vécurent des heures tragiques. L’histoire signale des révoltes berbères dès le milieu du IIIe siècle, révoltes spontanées au cours desquelles les tribus montagnardes surtout s’attaquèrent aux Romains et aux Berbères romanisés et les terres furent pillées. C’est alors que la place de Castellum Tingitanum aurait été dévastée par le chef maure Sisga, en 255 après Jésus-Christ, et aurait obtenu peu après de Gallien le droit de colonie.

Le donatisme exerça une influence notable dans la vallée du Cheliff. Firmus, chef berbère, avec l’aide des tribus berbères. « Mazices » résista de 372 à 375 au maître de la cavalerie Théodose, envoyé par valentinien.

version imprimable · envoyer cette page par email · 2723 lectures

Publicité

Sondage






Documents Divers
Billet 5000 f  1955 (verso)
Billet 5000 f 1955 (verso)
Elections législatives (1928)
Elections législatives (1928)
Certificat médical en 1958 (A)
Certificat médical en 1958 (A)
Billet 10 D.A 1970 (verso)
Billet 10 D.A 1970 (verso)
 


© Cheliff.org 2005
Site conçu et hébergé par l'équipe Delta-Soft
Chef de projet: M. Nadir Benhamouda
Historien et Ecrivain: M. Mohamed Tiab
Concepteurs Web: M. Abderahmane Teguia
M. Abdelaziz Belbachir