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Soulèvement de Margueritte (Aïn Torki)

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L'Affaire dans la presse de l'époque

Dimanche 19 mai 1901 - Le Petit Parisien -

 La Sous le titre : « Le courageux dévouement d’une institutrice », publié dans le supplément littéraire du « Petit Parisien » à la suite de l’insurrection de Margueritte du 26 avril 1901, dont voici un extrait : Il quelques jours, une nouvelle parvenue en France y provoquait une légitime émotion. On ne parlait de rien moins que d'une révolte en Algérie. Les choses furent, heureusement, assez vite, mises au point, et voici ce qui fut définitivement reconnu exact : Aux environs de Miliana et près du village de Margueritte vit la tribu des Beni-ben-Asser, turbulente et toujours prête au désordre. Elle se plaignait, parait-il, des agissements de certains propriétaires qui exploitent les forêts voisines. Peut-être n'était-ce qu'un prétexte, car les excitations des marabouts ont été constatées. Quoi qu'il en soit 300 Beni-ben- Asser se précipitèrent à l'improviste sur le village de Margueritte, massacrant, saccageant, pillant, emmenant prisonnier l'adjoint. Les troupes campées aux environs accoururent et l'émeute fût aussitôt paralysée; une répression sévère se poursuit, Elle est nécessaire, il faut donner un exemple à ceux qui seraient tentés d'imiter les Beni-ben-Asser.Il est très important aussi, de rassurer les colons et les indigènes vivant sous notre domination. Cette échauffourée de Margueritte a été marquée par plusieurs actes d'héroïsme, en voici un, et non des moins remarquables : Mlle Goublet, institutrice, était occupée à faire sa classe, lorsqu'une clameur sauvage retentit. Les révoltés accouraient, menaçants, vers l'école. La noble femme s'élança au seuil de l'école, face aux assaillants et leur cria : - Tuez-moi si vous voulez, mais ne touchez pas à ces pauvres enfants. Son audace, sa fermeté en imposèrent aux bandits qui se retirèrent sans avoir fait aucun mal ni à elle ni aux enfants pour qui, si héroïquement, elle avait offert sa vie. Mlle Goublet a été félicitée par le gouverneur général; elle recevra sûrement une récompense ; mais nous lui devons, tous, notre admiration, ainsi qu'à cette merveilleuse phalange des instituteurs et institutrices de France, si laborieuse, si dévouée, si patriote, si courageuse enfin, comme on vient de le voir, quand la situation le commande.  


Dimanche 26 mai 1901- L'autorité -

   Le Journal L'Autorité écrit : «Nous avons été durs, mêmes, impitoyables pour les indigènes. Nous avons, semé la haine par une législation féroce, barbare.»


14 février 1902 - Le Matin-

   Le journal le « Matin », publie une déclaration relative à l’affaire de Margueritte, du ministre de la justice qui ordonna aussitôt de faire cesser immédiatement "ce viol de la personnalité humaine".


07 décembre1902 -L'Akhbar-

   A quatre jours de l’ouverture aux assises de Montpellier (Héreault) du procès de l’Affaire de Margueritte ( qui doit débuter le 11 décembre), le journal « l’Akhbar », publié à Alger, a dans ses numéros 13249, signaler à ces lecteurs qu’au cours des perquisitions faites sur le territoire des Righas aussitôt après les événements de Margueritte, il y aurait eu des exécutions sanglantes, des gourbis pillés, des femmes et des jeunes filles violées et des razzias de bétail opérées.


20 décembre 1902 - La Revue Nord-Africaine -

   La Revue Nord-Africaine, dans son numéro 19 suivant de plus prés le procès de Montpellier qui est à son dixième jours consécutifs, relate dans ses colonnes, que bien des innocents ont payé pour les coupables.»


28 décembre 1902 - l'Akhbar -

   (18ème jours du procès), l’Akhbar, revient à la charge est dénonce dans son numéros 13252, les méthodes inhumaines employées aux populations des Righas, aussitôt après les événements de Margueritte du 26 avril 1901.


09 février 1903 -La Dépêche -

   Le Journal La Dépêche commentant le verdict de la veille, il écrit: « L'insurrection de Marguerite a été une révolte de prolétaires fanatisés, persécutés et affamés. Si la France laisse subsister ce régime, ou elle perdra l’Algérie ou elle aura finalement à réprimer des insurrections encore plus terribles.»


31 décembre 1902

   (21ème jours du procès), le secrétaire général du gouverneur de l'Algérie, Maurice Warnier, dément catégoriquement dans une lettre transmise au procureur général de l’Hérault, les informations publiées par L’Akhbar et la Revue Nord- Africaine, relatives aux évènements de Margueritte (Miliana : « Le journal l’Akhbar, publié à Alger, a dans ses numéros 13249 et 13252 des 7 et 28 décembre 1902, reproduit des informations suivant lesquelles, au cours des battues auxquelles il a été procédé sur le territoire des Righas aussitôt après les événements de Margueritte, il y aurait eu des exécutions sanglantes, des gourbis pillés, des femmes et des jeunes filles violées et des razzias de bétail opérées. La Revue Nord-Africaine, dans son numéro 19 du 20 courant, relate de son côté que, dans ces circonstances, bien des innocents ont payé pour les coupables. J'ai l'honneur de vous faire connaître que ces assertions sont en tous points inexactes. » Un chroniqueur local, qui a suivi les questions embarrassantes de Maître Ladmiral au directeur des affaires indigènes, Luciani, dépêché à Montpellier par le ministre des colonies (cité comme unique témoin à décharge par la défense, il s'excuse avec des (Il y a un décret; c'est la ri~gle ) et encore (Je ne sais pas... je n'ai pas de renseignements ); il dit sa souffrance : ( Pour ces Arabes entassés sur le banc des assises, il existait dans ( l'autre France ) des peines spéciales d'amende et de prison (qu' on appliquait ces peines sans entendre nulle défense et sur de simples rapports administratifs ! Un sentiment de gêne s'était emparé de tous).




1903

   Un chroniqueur local, qui a suivi les questions embarrassantes de Maître Ladmiral au directeur des affaires indigènes, Luciani, dépêché à Montpellier par le ministre des colonies (cité comme unique témoin à décharge par la défense, il s'excuse avec des (Il y a un décret; c'est la ri~gle ) et encore (Je ne sais pas... je n'ai pas de renseignements ); il dit sa souffrance : ( Pour ces Arabes entassés sur le banc des assises, il existait dans ( l'autre France ) des peines spéciales d'amende et de prison (qu' on appliquait ces peines sans entendre nulle défense et sur de simples rapports administratifs ! Un sentiment de gêne s'était emparé de tous).


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